Autrefois, chaque paroisse vivait presque en autosuffisance. Quand on ne pouvait pas tout faire soi-même, on faisait appel aux talents du voisin : le forgeron, le sellier, le voiturier, l’aubergiste ou le marchand. Pas de luxe, juste des choses utiles, faites avec passion et savoir-faire.
Les voituriers
Deux fabriques prospéraient autrefois : celle d’Abraham Falcon, fondée vers 1860, et celle de N. et A. Filion, ouverte en 1869. On y construisait toutes sortes de voitures, solides et soignées, jusqu’à l’arrivée de l’automobile qui fit disparaître ce métier.
Les aubergistes
Entre 1866 et 1905, plusieurs auberges animaient la paroisse. On y retrouvait notamment Alfred Bombardier, Léon Desranleau, Moïse Lefebvre, Louis Martin, Moïse Robert, Henri Bourassa et Élisée Demers. En 1921, un règlement interdit la vente d’alcool, marquant la fin d’une époque!
Fromageries et beurreries
La première fromagerie, fondée vers 1873 par Falcon, Bousquet et le Dr Guérin-Lafontaine, se trouvait près de la montée Saint-Jacques. Vers 1900, quatre beurreries étaient actives : celles de Bellemare, Trudeau, Larocque et une autre au village.
Les selliers
Indispensables autrefois, les selliers Absolon Brosseau et Pierre Brière fabriquaient harnais et selles pour les chevaux du village.
Les forgerons
Métier essentiel à toute paroisse, la forge de St-Jacques fut longtemps tenue par Uldège Daigneault, dernier forgeron du village. Avant lui : Ephraim Biscornet, Léon Dupuis, Abraham Falcon, Albert Filion et Aimé Babeu.
Les marchands
Le magasin général, véritable lieu de rencontre, a toujours eu sa place ici. De Martin, Ephrem “Vieux Bonneau” et son fils Oscar “Ptit Bonneau”, à Lamarre, la tradition s’est perpétuée. On se souvient aussi du magasin de Éric Lanciault et de son fils Arthur, puis de Rémi Surprenant sur la rue Principale.
Les moulins à vent
Il y eut même deux moulins à vent en pierre : l’un sur la propriété actuelle de Bernard Derome, l’autre sur la rue du Moulin, qui doit son nom à ce vestige du passé.
Tous ces artisans et commerçants ont façonné l’histoire de Saint-Jacques-le-Mineur. Plusieurs de leurs noms résonnent encore aujourd’hui à travers nos rues et nos souvenirs.
Texte inspirée de Louise Taillon

