Portrait de la municipalité

Mot du maire

C’est avec enthousiasme que j’ai soumis ma candidature au poste vacant de Maire de Saint-Jacques-le-Mineur, le poste de Maire étant vacant à la suite de la démission de Madame Karine Paiement. J’ai été conseiller municipal d’octobre 2021 à mars 2023 au poste 6, poste que j’ai dû quitter pour saisir l’opportunité de devenir maire de la municipalité.

C’est avec joie que j’ai été élu sans opposition le vendredi 14 avril 2023. Citoyen de la municipalité depuis 2019, je me suis impliqué dès mon arrivée, entre autres au conseil municipal, en tant que membre du Comité consultatif d’urbanisme (CCU) et en tant que président du Comité sur les bâtiments municipaux. J’ai à cœur l’intérêt des familles jacqueminoises, et je souhaite leur offrir un milieu de vie agréable dans le respect des traditions de notre village. En tant qu’entrepreneur, j’ai le souhait de diversifier le plan de développement de notre municipalité et de miser sur des projets structurants dans l’objectif de réduire la pression financière sur nos résidents.

Je suis une personne analytique et calme qui cherche toujours à relever le prochain défi. J’ai plusieurs priorités pour mon mandat, dont celle de finaliser le dossier du puits afin d’assurer l’eau propre et en quantité suffisante pour tous nos citoyens. Il est également une priorité pour moi d’établir un mandat clair pour l’ancienne église et un mandat clair pour nos pompiers d’ici 2025.

Je désire également vous faire une promesse de promouvoir auprès des instances impliquées d’offrir en priorité les places subventionnées dans le nouveau centre de la petite enfance aux familles jaqueminoises, d’aller de l’avant avec le projet d’agrandissement de l’école primaire Saint-Jacques, d’instaurer un jardin communautaire, et de favoriser l’implantation d’une résidence pour personnes âgées sur notre territoire.

Je vous promets d’être un maire présent, accessible et à l’écoute des besoins des citoyens. M’impliquer dans la communauté est essentiel pour moi et représente le devoir accompli. Je vous invite à venir me rencontrer lors de mes heures de bureau qui seront publiées sur le site de la municipalité. Je réserverai des plages horaires spécialement pour les rencontres citoyennes.

Au plaisir de vous y rencontrer,

Etienne Brunet
Maire de Saint-Jacques-le-Mineur

Chapelle-reposoir et armoiries

La chapelle-reposoir est un petit édifice de forme octogonale inscrit dans un cercle ayant un diamètre de 3, 4 m (11,25 pi) et une hauteur de 5,4 m (17,75 pi). À chaque angle de coin, une colonnette retient le bâtiment et deux rangs de planches embouties l’une dans l’autre composent le mur recouvert d’un toit en bardeaux de cèdre. Par devant, deux portes à battants, ouvrant vers l’intérieur, permettent l’accès au bâtiment. À l’intérieur, sur les trois façades du fond, se trouve un petit autel de bois, simplement décoré, composé d’un tombeau et d’un tabernacle surmonté d’un Sacré-Cœur. À l’origine, à l’arrière de la chapelle-reposoir, se trouvait un petit bosquet qui créait l’intimité propice à la prière. L’architecture unique de la chapelle-reposoir, basée sur la forme d’un kiosque octogonal, a été retenue par le ministère des Affaires culturelles comme prototype patrimonial.

André O Éthier, Source : fascicule La Chapelle-reposoir de Saint -Jacques-le-Mineur , 1989.

Le 24 mars 2023, la municipalité a reçu une lettre du ministère de la Culture et des Communications du Québec l’informant de la catégorisation de notre bien classé, la Chapelle-reposoir.

L’immeuble patrimonial a été classé comme suit :
Catégorie 1 : Extérieur exceptionnel
Catégorie 4 : Intérieur exceptionnel

Vous pouvez consulter l’avis de catégorisation complet dans les fichiers joints au bas de cette page.

La chapelle au cœur de la dévotion des fidèles
Le petit bâtiment érigé au milieu du village a été témoin, durant plusieurs années, de la dévotion des fidèles de Saint-Jacques-le-Mineur. La chapelle-reposoir, seule chapelle permanente au Québec, ne servait qu’une fois par année lors de la procession de la Fête-Dieu qui avait lieu fin mai selon le calendrier religieux. Tout un protocole, fixé peu à peu par le curé du village afin d’éviter des mécontents, entourait alors ces manifestations de foi au créateur. Une année, la procession se dirigeait d’un côté de la paroisse vers un reposoir érigé temporairement devant une des demeures du village. L’année suivante, on allait de l’autre côté. La troisième année, la procession descendait la place de l’église du côté ouest pour aller jusqu’à la chapelle-reposoir sise au chemin principal où le curé invitait les fidèles à prier et à chanter les louanges du Seigneur. Puis, le cortège s’ébranlait de nouveau et remontait vers l’église en empruntant le coté est de la place de l’église.

La dernière procession a eu lieu lors du 150ième anniversaire de la paroisse en 1984. Elle descendit alors la rue Renaud jusqu’à la rue St-Marc pour revenir par la rue Principale. Le cortège était composé des représentants de tous les groupements religieux et civils de la paroisse. Le reposoir était orné de fleurs et de décorations. La cérémonie fut présidée par le curé Robert Provost. Le 18 juin 2017, sur demande de M. Poliquin, citoyen de Saint-Jacques, la place devant l’église sera nommée Place Bénonie-Guérin, en l’honneur du premier docteur du village qui avait vendu une parcelle de son terrain pour l’érection du petit bâtiment religieux. Cette même année, la chapelle-reposoir a été restaurée et réinaugurée comme en fait foi la nouvelle plaque commémorative dévoilée lors de l’événement.

Les armoiries
Les armoiries et la chapelle-reposoir sont étroitement liées puisque celle-ci y figure comme le symbole distinctif de Saint-Jacques-le-Mineur. En 1983, approché par un membre du Comité d’histoire du 150e anniversaire de Saint-Jacques-le-Mineur, monsieur Denis Gauthier, designer et artisan, propose de créer une image qui puisse définir la municipalité de Saint-Jacques-le-Mineur. Guidé par sa créativité, sa connaissance du territoire ainsi que par les recherches historiques du Comité, ce résident de Saint-Jacques conçoit les armoiries qui depuis lors sont devenues l’emblème officiel de notre municipalité. Selon M. Gauthier, l’appropriation par les citoyens des armoiries a sans conteste sauvé la chapelle-reposoir d’un déménagement vers d’autres lieux, car en devenant l’image officielle de la municipalité, celle-ci a pu être non seulement conservée, mais également consacrée monument historique en 1987 par le ministre de la Culture, des Communications et de la Condition féminine.

M. Gauthier a voulu que ses armoiries soient évolutives, il décrit son œuvre ainsi :
Parti : les armoiries sont composées d’une section à droite (à dextre), et d’une à gauche (à sénestre).
Parti d’argent et de gueules.
A dextre deux épis de penchés orangés.
A sénestre en chef d’argent, une chapelle et procession au toit de sable, entourée d’un bosquet de sinople.
La devise « Culture et Sagesse »
D’argent : représenté par la couleur blanche
de gueules : couleur rouge
en chef : partie du haut
de sable : représenté par la couleur noire
de sinople : le vert du bosquet

Saint Jacques le Mineur est l’auteur d’une courte épître où il est question de couleur, de ténacité et de sagesse devant l’adversité qu’il compare à un vent qui soulève et pousse (épis penchés). La devise « Culture et sagesse », de même que les épis, montrent nos origines : culture de la terre, bien sûr, mais aussi culture intellectuelle. La sagesse de nos ancêtres et de ceux qui sont près de la terre est légendaire. La chapelle de procession est un trait remarquable de notre municipalité. Tous les visiteurs s’émerveillent devant sa forme octogonale inusitée. Les couleurs vives (rouge, vert, orangé) montrent le soleil, la verdure et la moisson de même que notre joie de vivre.

– Tiré de l’album souvenir de Saint-Jacques-le-Mineur, 1834-1984

Ainsi la section rouge-orangé demeurée libre jusqu’à présent représentait pour lui l’avenir de Saint-Jacques-le-Mineur. L’artiste travaille dernièrement à une actualisation de son dessin d’origine.

Situé à mi-chemin entre Montréal et la frontière des États-Unis, le territoire de Saint-Jacques-le-Mineur est remarquable par son horizontalité. Implanté au fond de ce qui fut la mer de Champlain – une vaste étendue d’eau créée par la fonte des glaciers et disparue il y a 8 000 ans – Saint-Jacques profite d’un sol fertile très favorable à l’agriculture.

Même si, dans l’ensemble, la région est plane, on note quand même quelques ondulations et une certaine pente ascendante dans la direction des États du Vermont et de New York. C’est que Saint-Jacques se trouve sur les premiers contreforts des Appalaches, cette longue et très ancienne chaîne de montagnes qui couvre la Gaspésie et une bonne partie méridionale du Québec avant de descendre très au sud aux États-Unis.

Pendant fort longtemps, la région, couverte de forêts, n’aura été qu’un lieu de passage pour les convois amérindiens qui utilisaient un sentier naturel reliant ce qui allait devenir New York à l’actuelle ville de Laprairie. Ce passage, protégé des inondations en presque toute saison, se trouvait alors où passent aujourd’hui le boulevard Édouard VII et le rang Saint-André plus au sud.

Les choses vont changer au début des années 1820. À ce moment-là, le riche marchand de Laprairie et député de Huntingdon, Jean-Baptiste Raymond donne à sa fille, Marie-Flavie, des terres qu’il a acquises dans la seigneurie de Léry et dans celle de Laprairie de la Magdeleine. Dotée de la même fibre entrepreneuriale que son père, Marie-Flavie entreprend, dès 1823, de vendre des « lots villageois » afin de créer une petite agglomération.

Sans être elle-même seigneuresse, Marie-Flavie concède alors ses lots à la mode seigneuriale. La plupart du temps, elle fait signer des contrats d’achat qui privilégient les paiements à terme plutôt que le règlement immédiat du montant total de l’acquisition, s’assurant ainsi de revenus à long terme. Il faut comprendre que les lots villageois sont à l’époque énormément plus lucratifs que les terres agricoles.

Dans ce qui va devenir Saint-Jacques, elle concède 63 lots avec obligation pour les acquéreurs de construire une maison et de clôturer leur terrain dans les 2 ans de la prise de possession. La plupart d’entre eux viennent de Laprairie, quelques-uns de Saint-Philippe, de Saint-Cyprien et de L’Acadie. Marie-Flavie n’impose aucune obligation concernant l’entretien des chemins et rues, ce qui convient parfaitement aux acheteurs de l’époque qui sont particulièrement allergiques aux taxes et impôts.

Leur aversion pour tout ce qui s’appelle « prélèvement » se manifeste dès l’érection canonique de Saint-Jacques en paroisse. Les paroissiens ont vite compris qu’on leur demandera de financer la construction d’une église et d’un presbytère. Ils combattent alors si âprement que la paroisse, pourtant érigée le 26 novembre 1834 par Mgr Signay, ne recevra son premier curé – François-Magloire Turcot – qu’en 1840. La construction de l’église pouvait alors débuter. Tout de pierre, elle était dotée de deux clochers abritant trois belles cloches. Le premier presbytère, lui aussi en pierre, se fera attendre jusqu’en 1858.

La paroisse choisit comme patron un apôtre du Christ, celui que l’on appelle Saint-Jacques-le-Mineur, qui, en fait, était un cousin du Christ puisque son père – Alphée – était le frère de Joseph, père de Jésus. Les évangiles nous apprennent qu’il fut le premier évêque de Jérusalem où il avait fait quelques bruits, car, en plein Israël, il avait dispensé ses disciples de la circoncision…

En mars 1859, le célèbre curé Antoine Labelle sera nommé vicaire à Saint-Jacques, mais il n’y restera que quelques mois, car dès le mois de décembre suivant, il sera intronisé à la cure de la paroisse de Saint-Antoine-Abbé.

En 1876, Montréal reçoit son troisième évêque en la personne d’Édouard-Charles Fabre (1827-1896), qui succède à Ignace Bourget, lequel lui laisse un diocèse en pleine débandade économique. D’un tempérament plus comptable que son prédécesseur, il adopte une série de mesures draconiennes pour redresser la situation. Sans doute pour se délasser, il parcourt son diocèse et, à la fin des années 1880, il vient à Saint-Jacques, dont il admire l’église, son vaste parvis et le petit parc qui prolonge celui-ci.

Au cours d’une conversation, il laisse tomber que l’endroit mériterait l’installation d’une petite chapelle-reposoir. Son vœu se réalise en 1889 quand la petite construction sera installée. Située sur un bout de terrain offert par un personnage marquant de l’histoire de Saint-Jacques – le docteur Théophile-Bénonie Guérin dit Lafontaine, la chapelle-reposoir sera non seulement citée comme bien patrimonial, mais deviendra l’emblème du village.

Né à Saint-Jacques en 1845, Théophile-Bénonie Guérin reçoit sa formation médicale à l’Université Laval avant de revenir dans son village natal pour y exercer sa profession durant un demi-siècle. Un peu touche-à-tout, il co-fondera, en 1873, la première fromagerie du village, offrant ainsi de nouveaux débouchés aux agriculteurs des environs. S’intéressant également à la vie publique, il sera maire du village de 1881 à 1883 puis président de la commission scolaire de 1887 à 1889.

Le 18 juin 2017, sur demande de M. Ronald Poliquin, membre du conseil d’administration de la Société des XI et résident de Saint-Jacques, le Conseil de ville adoptera une résolution afin que le petit parc qui prolonge le parvis de l’église soit baptisé Place Dr Bénonie-Guérin. Une plaque commémorative est également inaugurée pour souligner l’événement.

– À partir d’un texte de M. Pierre Couture, membre de la Société des XI

L'arrivée des services publics

Le chemin de fer :
En 1887, on retrouve une première mention au sujet d’un chemin de fer. Il est résolu que : « Abraham Falcon, maire, et A. M. Martin, secrétaire-trésorier, soient autorisés de s’aboucher avec les députés du comté de Laprairie afin de les intéresser en notre faveur pour faire construire un chemin de fer par la compagnie de Pacific Canadien. »

Mais la voie ferrée ne devait pas passer par St-Jacques mais plutôt par L’Acadie qui eut même une station. En 1905, la question du chemin de fer revient. Le conseil nomme des délégués pour rencontrer M. Eugène Lafontaine de la Compagnie « Napierville Junction Railway » afin de négocier une entente pour faire passer la voie ferrée près du village. On construisit la voie dans la paroisse, mais plutôt loin du village puisqu’elle se trouve à environ 3 milles. Près de l’endroit où elle rencontre le rang de la « Basse », on construisit une voie d’évitement qui pouvait contenir une dizaine de wagons en attente de chargements de foie que les cultivateurs de St-Jacques venaient porter.

Le téléphone :
La compagnie Paré et Paré de Granby fait une demande au Conseil municipal pour obtenir la permission de planter ses poteaux le long du chemin public. Cette permission est accordée le 1er avril 1895. À ce moment-là, il n’y avait que le magasin général de M. Ephrem Martin qui eut un appareil.

L’électricité :
En 1928, le conseil consent à ce que la « Gatineau Electric Light Co. » construise une ligne dans le village et le rang du Bas du Ruisseau. Ces propriétaires seront privilégiés, car ils auront l’électricité bien avant le reste de la paroisse. Depuis 1921, une ligne électrique venant de Laprairie pour se rendre à Napierville était installée le long du boulevard Edouard VII. Pourtant les propriétaires ne peuvent avoir l’électricité. C’est pour cela qu’en 1936, des gens de la « Basse » et du « Haut du Ruisseau » demandent au conseil d’appuyer leur demande pour obtenir l’électricité. Cependant, ce ne sera qu’à partir de 1946 que l’électricité se répandra dans tout le restant de la paroisse.

– Tiré de l’Album souvenir de Saint-Jacques-le-Mineur, 1834-1984

la MRC des Jardins-de-Napierville

La municipalité de Saint-Jacques-le-Mineur se trouve dans la MRC des Jardins-de-Napierville, surnommée ainsi puisqu’elle comprend les plus belles et fertiles terres noires de toute la province de Québec, rendant son territoire très propice et ultimement reconnu pour ses propriétés agricoles.

Les terres noires sont d’anciens marécages qui ont été transformés par un travail constant et par l’adoption continue de technologies de pointe. Elles sont devenues un jardin qui fait l’envie de bien des compétiteurs et assurent la vitalité économique de la MRC des Jardins-de-Napierville. En effet, la production maraîchère, qui a connu un développement fulgurant depuis 70 ans, est maintenant au cœur de la production horticole du Québec. Les producteurs maraîchers de la région produisent plus de 10 000 hectares de légumes frais. Cela correspond à 40% de la production québécoise, pour une valeur d’environ 170 M$, dont l’exportation génère plus de 100 M$. Ils emploient 2 600 travailleurs à temps complet, en plus des milliers de travailleurs saisonniers venant du Mexique et d’Amérique centrale, sans qui ce développement n’aurait pu se réaliser.

Malgré leur richesse indéniable, les terres noires de la région comportent leur lot de défis et sont dans certains cas vulnérables. Diverses initiatives ont justement été mises en place, par divers acteurs régionaux à commencer par les producteurs eux-mêmes, pour s’assurer que les générations futures y auront accès en quantité et en qualité.

Pour un survol historique imagé de la mise en culture des terres noires depuis les années 50, le CLD vous invite à consulter sa brochure sur leur histoire, conçue en collaboration avec M. Pierre Sauriol, agronome.

https://mrcjardinsdenapierville.ca/wp-content/uploads/2020/12/cld-jdn-terres-noires-histoire.pdf

– Tiré de la brochure Histoire des terres noires des Jardins-de-Napierville produit par le CLD des Jardins-de-Napierville, la MRC des Jardins-de-Napierville et la contribution du Gouvernement du Québec, 2020